Flore Avelin
Biographie
Originaire du Nord, Flore a migré il y a peu vers la Cité Phocéenne pour y puiser de nouvelles sources d’inspiration. Âgée de vingt-sept ans, sa passion pour l’écriture l’accompagne depuis l’enfance. En 2014, après un voyage et des rencontres inspirantes, elle décide de lui laisser prendre son envol.
Poésie d’abord, romans épistolaires ensuite, puis romans contemporains, peut-être fantastiques un jour, elle chemine entre les genres avec une seule envie : lier des personnages qui n’auraient peut-être pas pu l’être autrement, ou du moins pas ainsi.
Ses personnages d’ailleurs sont essentiellement féminins, leurs amours aussi ; les femmes et les lieux étant ses principales sources d’inspiration.
Quant à son univers : des mélodies de Barbara, beaucoup de rêveries, un soupçon de mélancolie et un zeste de folie.
son livre : maryse - Tome 1
pourquoi avoir Écrit maryse ?
L’une, ancienne élève. L’autre, enseignante. Pour la première, le collège est loin derrière ; pour la seconde, il reste le quotidien. Dépression, alcoolisme, harcèlement : il n’y a qu’un lien humain hors du commun qui peut naître de ce contexte.
Quand je pense à ce texte, je revois souvent une carte qu’on m’avait envoyée il y a un peu plus de dix ans et sur laquelle était inscrit un proverbe africain. « Si longue soit la nuit, le jour viendra. » Je crois qu’aucune autre phrase ne pourrait mieux résumer l’idée de ce roman.
Maryse, au début, est sans aucun doute la nuit : elle est fragile, blessée et surtout désarçonnée et abandonnée par un monde qui ne veut plus vraiment d’elle. À travers l’arrivée de Sioban dans sa vie, je voulais évoquer l’empathie…
J’ai parfois l’impression que notre monde en manque, que celui-ci ne laisse réellement de place qu’à un modèle de réussite : il faut avoir l’air assuré, stable, fort, bien dans sa peau et dans sa tête… Et lorsqu’on s’éloigne de cela, on a vite fait d’être sur la touche. Maryse, justement, est tout le contraire : elle est en vrac. Totalement. Et des années d’indifférence et de mépris ont tenté de l’achever. Pourtant, il suffit parfois d’une main tendue, une seule… C’est cette idée que je voulais développer. Peut-être pour que nous soyons moins indifférents, plus indulgents.
Et puis Maryse est le genre de personne que j’aime… Certains passeront peut-être à côté de « Maryse » toute leur vie, sans se douter que c’est derrière ces parts d’ombre que dorment souvent les plus sublimes lumières.
son livre : j'avais pensÉ envoyer des fleurs : Les libellules d'ohrid, lettre 1
pourquoi avoir Écrit j'avais pensé envoyer des fleurs - LES LIBELLULES D'OHRID, LETTRE 1 ?
Catherine, Daphné. L’histoire d’une rencontre et d’une correspondance à sens unique qui durera des années. Des lettres pour se souvenir, ressentir encore ce déluge de sentiments, reprendre la route et retrouver les lieux, du cœur des Balkans aux remparts de Saint-Malo…
Le récit d’une vie, peut-être, d’un amour trop intense en tout cas. Comment continuer sa course lorsque la passion pour une autre ne cesse jamais de nous étreindre ?
Il y a les textes qu’on écrit en ayant une réelle idée ce que l’on voudra transmettre, et puis il y a ceux qu’on pose tout simplement parce qu’ils ne nous ont pas laissé le choix, parce qu’ils ont germé en nous, un jour, et qu’il était alors impératif de prendre la plume… « J’avais pensé envoyer des fleurs » fait partie de cette seconde catégorie. Pour être honnête, c’est souvent le cas avec ce que j’écris, mais plus encore avec lui.
Un matin le personnage de Catherine était une évidence ainsi que le lieu de la rencontre : les Balkans.
Et quelques mois plus tard, cette évidence s’était transformée en long texte épistolaire, portant en lui quelques fragments de mes convictions, de mes envies…
Je ne sais pas s’il peut vraiment transmettre quelque chose, mais en tout cas, j’espère qu’il transporte avec lui le reflet de la façon dont je perçois et aime l’Amour : imprévisible mais immuable, parfois à la limite de l’obsessionnel, mais indéniablement vrai.
À vrai dire, je crois que c’est essentiellement cela la saga des Libellules D’Ohrid : l’amour (et le désamour aussi parfois) de deux femmes, exalté. Puis, à travers le personnage de Daphné, l’idée qu’un véritable amour surpasse nos propres doutes. Daphné est bisexuelle, elle le savait au fond d’elle, mais ne l’assumait pas vraiment. Quand elle a rencontré Catherine, tout a changé : elle se fichait alors pas mal finalement que ce soit une femme, qu’elle soit beaucoup plus âgée ou tout le reste… C’était elle, c’était tout…